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Par un grand hasard, je suis tombé sur un commentaire sur "la fin des paysans", un travail sociologique d'Henri Mendras, il parle ici de l'introduction de maïs "hybride" :
«
Mais les opposants, écrit Mendras, ne sont pas moins « rationnels » : ils perçoivent avec l'introduction de cette toute petite innovation technique que ses « conséquences ultimes » sont la remise en cause de « l'ensemble de leur système de vie » et non pas un simple « progrès de détail ». La conclusion de Mendras est radicale :
En fin de compte l'analyse des transformations entraînées par la diffusion du maïs hybride montre que les agriculteurs ont un juste pressentiment quand ils sentent qu'il ne s'agit pas simplement de changer une variété par une autre, mais qu'ils sont en face d'un choix fondamental entre l'économie paysanne autarcique traditionnelle et une production de masse pour le marché. [...] Ainsi, une fois encore, est-il juste de dire que l'hybride tue l'agriculture du pays, si l'on entend par là la société agricole et villageoise traditionnelle, puisqu'il tue les petits agriculteurs, et avec eux tout le système de stratification et le mode de vie sociale. (p. 174)
»
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compte-rendu de la "réunion" du 14 décembre 2011 :
idée de structure pour un article :
le futur de la radio libre ?
1. Contexte politique présent :
- mise en place technologique (simplifier au max cette partie): la fm permet l'autonomie des radios libres, tandis que radio numérique : gros émetteur industriel . les frais que cela entraîne, la qualité de réception ... Nébulosité des chiffres donnés par la Rtbf et dans les autres études (csa ...) partialité.
- stratégie politique : au niveau national et européen.
2. Historique
- Comment est née la radio libre ? ses conditions d'existence, son combat contre le monopole d'état sur les ondes, qu'a-t-il fallu faire pour qu'elle existe ?
- Pourquoi continuer de se battre ? quel intérêt ?
3. On est à un moment de redéfinition de la radio libre.
- Réappropriation collective d'un outil ; formatage de la parole par l'outil, censure indirecte (notre expression entre les mains d'intermédiaires)
- Que charrie ces transformations ? Le monopole se serait juste transposer mais reste le même ? La rtbf, le "cavaliere" (berlusconi)
=> Vérifier l'info comme quoi c'est la rtbf qui s'engage à être le multiplexeur (// Edgar)
coucou
document destiné à devenir une carte blanche regroupant les positions des radios libres francophones par rapport à la RNT (intention de sommet de l'AMARC pour début février, ateliers CRAXX pour fin janvier)
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vrac de mes notes et anciens mails
revenus multiplex
communautaire:
2×17×64000€ = 2 176 000
provincial :
4×17×16000€ = 1 088 000
total : 3 264 000
les radios associatives :
16 × 16000€ = 256 000
soit : 7,8% du total
même à 80% d'occupation, résultat : 9,8% du total
diffusion et investissement : la part investissement : fumisterie
notes annexes à la consultation rnt
(notes qui se retrouvent quasi dans cette forme dans la réponse de panik à la consultation)
1) de l'obsolesence programmée
L'introduction à la consultation note le caractère hypothétique du lancement d'une offre radio numérique terrestre, il n'en est pas moins vrai que tous les signaux reçus la donnent comme inéluctable. Il apparait dès lors pertinent de noter à l'occasion de cette consultation publique que cette transition revêt toutes les caractéristiques de ce qu'Ivan Illich a nommé « l'obsolescence programmée ».
Il s'agit en effet, sous l'impulsion d'entreprises industrielles, de la mise au rebut de millions de postes de radio[1: une enquête française notait la présence, en moyenne, de trois postes par ménage] et leur remplacement par des appareils dotés d'une technologie plus complexe et plus fragile.
[[ dont bon nombres fonctionnent depuis des dizaines d'années. Et leur remplacement par des appareils dotés d'une technologie plus ]]
Alors que Radio Panik a diffusé pendant des années l'émission "objecteurs de croissance" et que les idées développées dans celles-ci sont encore vives, et nécessaires, il ne nous apparait pas pertinent un chantier tel que celui de la transition numérique.
Cela étant, acceptons le cadre hypothétique posé par la consultation, et posons d'autres points.
2) de l'équilibre dans les multiplexes
Il ne faudrait pas reproduire par la division de la capacité des multiplexes les problèmes de rareté (scarcité) qu'avaient la bande FM; qu'il arrive un jour où une offre de service (jugée intéressante par le CSA) ne puisse être diffusée par "manque de place" serait dommage.
Les exemples de répartitions donnés dans la consultation laissent penser une rigidité, là où la souplesse dans la division d'un multiplexe devrait être un atout. Il devrait effectivement être possible pour ceux-ci de diviser la bande passante en autant de tranches que d'éditeurs abonnés, le CSA continuant sa mission d'assurer diversité et pluralité sur les ondes.
3) de la diffusion des radios associatives et d'expression…
Dans la diffusion numérique, le coût de diffusion d'un éditeur est déterminé par le coût de l'abonnement à son multiplexe, en présence d'un seul opérateur de multiplexe, il est dès lors facile de calculer les revenus de celui-ci.
À pleine capacité, nous aurions donc deux réseaux communautaires d'une capacité de 17 radios, soit 2×17×64000 € et quatre réseaux communautaires de la même capacité, soit 4×17×16000€, ce qui donne un total de 3 264 000 €.
Comme noté dans notre réponse (C.1) il est important pour Radio Panik, et on l'imagine pour les autres radios associatives d'expression…, que le passage au numérique soit une opération blanche. Pour réaliser ceci, le multiplexeur pourrait avoir une obligation de transporter à titre gratuit les radios reconnues, ce qui correspondrait à un coût (hypothèse de 16 radios, chacune ayant une tranche de 64kbps) de 256 000 €, soit 7,8% du revenu total, qu'il resterait alors au multiplexeur à financer, que ce soit en augmentant légèrement ses tarifs de transport, ou en demandant un subside.
4) de la transmission du signal
Les chiffres donnés concernant les investissements nous laissent perplexes, que ce soit dans leurs montants ou dans leur proportionnalité au coût de diffusion.
La plupart des radios disposent déjà de l'infrastructure de numérisation de leur signal, ne fut-ce que dans la diffusion de leur stream, et aucun obstacle technique ne devrait empêcher la même infrastructure de permettre l'acheminement du signal de l'éditeur de service au multiplexe. [noter utilisation formats ouverts?]
Cela étant, la consultation note à raison qu'« il existe [pour le relais du signal] différentes solutions avec différents niveaux de fiabilité mais dont le coût varie grandement », à défaut d'autres grands investissements qui nous échapperaient, l'action du pouvoir public devrait être concentrée là-dessus, en s'élevant au-dessus des spécificités des radios, par exemple en développant (finançant le développement) le développement des outils et technologies nécessaires à une transmission d'un signal de qualité et disposant d'une latence faible.
Un tel développement, assemblant les travaux d'une association comme Xiph, créateurs de codecs libres d'utilisation (dans le cas présent, le codec Opus), à des logiciels libres existants, permettrait d'offrir à tous les éditeurs de la Communauté française (et au-delà) de quoi améliorer grandement et à moindre coût la transmission de leur signal.
Courriel lors de l'annonce de la consultation
Salut,
C'était dans l'air du temps avec une proposition de résolution au
Parlement de la Communauté française en juillet, "Proposition de
résolution visant à favoriser la transition radiophonique analogique
vers le numérique et à étendre l'offre de services radiophoniques",
http://www.pcf.be/req/info/dossier?section=public&id=001347696
C'est aujourd'hui le CSA dans sa lettre d'information qui annonce une
consultation publique, ouverte jusqu’au 31 octobre, sur le
développement de la radio numérique terrestre (RNT) en Fédération
Wallonie-Bruxelles.
http://csa.be/consultations/17
À cette page il y a moyen de télécharger la consultation en elle-même,
je l'attache à ce mail pour la forme.
Il y a du texte, c'est intéressant, une petite vingtaine de questions,
c'est ouvert à tout le monde, évidemment il est attendu qu'on réponde,
pour autant la posture d'ignorer le CSA sur ce coup est possible, à
discuter.
Pourquoi les ignorer ? Parce que c'est n'importe quoi, j'hallucine sur
les coûts annoncés (fournis par Reyers) et le règlement de travail de
la RTBF, qui semble autoriser des substances psychotropes. Ça me fait
quand mal d'avoir un règlement de travail plus dur que le leur à ce
niveau.
Très sérieusement, pour une diffusion provinciale, en 32kbps (pour
info le débit nominal de notre stream est à 80kbps), les coûts annuels
pour la diffusion (HTVA évidemment) seraient de 8000 €, s'ils comptent
en plus les investissements nécessaires la note passe à 14 400 €.
Le document rappelle à ce moment que :
Si aucune décision n'a jusqu'ici été prise pour aider les
opérateurs à migrer vers la diffusion numérique, le décret
coordonné sur les services de médias audiovisuels prévoit déjà, en
son article 162bis, que le montant de l'aide octroyée aux radios
ayant obtenu le statut de radio associative et d’expression à
vocation culturelle ou d'éducation permanente peut être modulé en
fonction du mode de diffusion.
Mais je serais bien étonné de voir ce montant atteindre les 8000 € à
verser à la RTBF pour la diffusion en numérique.
À titre de comparaison, pour la diffusion internet, en imaginant que
la connexion internet ne serve qu'à ça, et que le stream soit le seul
service de domaine public, on n'arrive même pas à 800 €, 10× moins.
Revenons aux « investissements nécessaires », ils illustrent bien, à
mon sens, la différence de perspective, quand on est une petite radio
habituée (par la force des choses) au do it yourself.
Investissement nécessaire ? Pour que notre signal arrive à la RTBF ?
Mais rien du tout mon bon monsieur, il y arrive déjà, dès qu'un des
travailleurs, dès qu'une des travailleuses, branche son ordinateur et
va sur le site de Panik écouter le stream.
Investissement zéro, coûts de diffusion dérisoires (ils ne sont jamais
qu'un auditeur parmi d'autres), il y a six mois, aujourd'hui, dans six
mois, il suffit à un technicien de la RTBF de récupérer le stream, de
le sortir dans un câble, de brancher l'autre prise dans leur appareil
multiplexeur, et zou, ça diffuse.
Et le jour où l'inverse se passe, c'est pareil, plus de panik, la
radio numérique terrestre, c'est la totale passivité pour nous.
Voilà, si quelqu'un/e a lu jusqu'ici, je veux bien participer à une
réponse à la consultation, mais dans le même temps, je ferai bien un
courrier à Nele Smets (en charge de la transition numérique au CSA)
pour expliquer cette différence de perspective et comment, plutôt que
faire transiter de la thune par nous vers la RTBF, une meilleure
option serait d'imposer aux opérateurs de multiplexes (i.e. la RTBF)
de mettre à disposition gratuitement un certain nombre de canaux et
d'accepter un stream internet comme un signal acceptable.
Fred
encore des calculs
l'investissement de 13 million d'euro en 10 ans donné par la RTBF, il est remboursé en quatre ans de multiplex remplis (