Cet index constitue une proposition de lecture du Traité de documentation - Le livre sur le livre - Théorie et pratique, ouvrage publié en 1934 qui reprend une somme d'écrits à propos du livre et au delà, la documentation sous toutes ses formes écrites. Dans ce traité, Paul Otlet initie et théorise une science globale de l'écrit, la bibliologie, tendant de dégager faits, principes et règles de classification et d'identification des documents, pour une mise en pratique individuelle et collective. Il s'adresse à tous, à travers une conception humaniste du partage de la connaissance et suggère à travers certains passages le livre à venir comme une expérience multimédia connectée.
Cet index n'est ni systématique, ni exhaustif. Il témoigne de la façon dont les concepts développés par Otlet dans son livre sont mis en exergue dans la conception même de sa rédaction, au travers d'une écriture fragmentaire. On y décèle un caractère expérimental : en partie incomplet, coquilles et redondances cohabitent, autant de traces qui constituent une forme de documentation sur le procédé éditorial mis en œuvre.La construction de cet index constitue également une expérience de réappropriation d'une partie de la méthode proposée par Otlet : le dépouillement (la sélection) et le classement (l'indexation) de fragments ou unités intellectuelle.
A part être un index, il est aussi un sommaire, qui – à part le fait qu'il soit présenté dans l'ordre alphabétique –, n'a ni entrée, ni sortie particulière. Chaque extrait indexé, et chaque catégorie constituante de l'index, forment des pages uniques sur le wiki. Les extraits vont de la courte citation à la retranscription intégrale de sections du Traité. Ces pages sont "appelées" à apparaître dans les catégories auxquelles elles se réfèrent, à plusieurs endroits parfois. Ces occurrences sont commentées, ou non. Les mises en évidence, constituent une forme de soulignage afin de pointer un passage en particulier dans l'extrait choisi. Cet index tend à être collaboratif et invite à la discussion, il aurait peut-être été, en partie, une réponse au desiderata d’ubiquité qu'Otlet vouait à la documentation.Caractéristique. — La Classification décimale répond aux dix caractéristiques de la définition suivante :1° Classification systématique dans sa disposition et encyclopédique dans son contenu.
2° Notation décimale, dont les nombres se combinent entre eux selon certaines fonctions correspondant aux aspects fondamentaux des documents.
3° Classification exposée dans des Tables à doubles entrées, l’une méthodique et l’autre alphabétique.
4° Permettant à volonté une indexation sommaire ou détaillée.
5° D’application universelle à toutes espèces de documents et objets.
6° À toutes les collections ou parties d’un organisme documentaire.
7° Appropriée aux besoins de la science spéculative et à ceux de l’activité pratique.
8° Susceptible à la fois d’in
variabilité et de développement illimité.
9° Instrument prenant place dans l’Organisation internationale de la Documentation.
10° La Documentation conçue elle-même comme base de l’Organisation mondiale du Travail intellectuel (voir Publication n° 51 de l’Institut International de Bibliographie).La Classification décimale, elle, se présente comme une vaste systématique des connaissances, sorte de « table de matières des tables de matières » de tous les traités et periodiques spéciaux. Mais comme il serait impossible de retrouver dans semblables classifications la place assignéeà un sujet par rapport à un autre sujet, un numérotagemarquant l’ordre, s’impose. Ce numérotage est décimal,ce qu’un exemple fera bien comprendre. Voici l’allotropie,elle sera classée ainsi :
5e classe Sciences naturelles.
4e groupe Chimie pure.
1re division Théories chimiques.
7e subdivision Allotropie
???????
soit : 541.7.
Ce nombre 541.7 est dit décimal car le savoir tout entier est constitué par l’unité, dont chaque science est une fraction, et chaque question particulière est une décimale d’un ordre plus ou moins subdivisé.La classification est encore dite décimale, par ce que c’est en dix classes puis, dans chacune d’elles, en dix groupes, ou moins puis dans chaque groupe en dix divisions ou moins que l’on répartit toutes les matières.Base 10
Base 10
Base 10
Base 10
Le grec a donné le mot biblion, le latin le mot liber. On a fait de l'un Bibliographie, bibliologie, Bibliophilie, Bibliothèque; de l'autre Livre, Livresque, Libriairie[4]
1. Livre (Biblion ou Document ou Gramme) est le terme conventionnel employé ici pour exprimer toute espèce de documents. Il comprend non seulement le livre proprement dit, manuscrit ou imprimé, mais les revues, les journaux, les écrits et reproductions graphiques de toute espèce, dessins, gravures, cartes, schémas, diagrammes, photographies, etc. Livre, éléments servant à indiquer ou reproduire une pensée envisagée sous n’importe quelle forme. Biblion
Il y a désormais un terme générique (Biblion ou Bibliogramme ou Document) qui couvre à la fois toutes les espèces : volumes, brochures, revues, articles, cartes, diagrammes, photographies, estampes, brevets, statistiques, voire même disques phonographiques, verres ou films cinématographiques.Le « Biblion » sera pour nous l’unité intellectuelle et abstraite mais que l’on peut retrouver concrètement et réellement mais revêtue de modalités diverses.Dans le cosmos (ensemble des choses) le livre ou Document prend place parmi les choses corporelles (non incorporelles), artificielles (non naturelles), et ayant une utilité intellectuelle (non matérielle).Le Livre est un moyen de produire des utilités intellectuelles.Biblion
2° L’Image (Icone). Elle reproduit la réalité. On distingue la reproduction directe de la réalité. Elle s’opère par l’un des procédés suivants : tableau, aquarelle (en couleurs) isolé ou mobile ou fixe (fresque), plafond, encadrement dans une paroi dans un objet, dessin (noir ou couleur), gravure, photographie, sculpture.Les écrits (Biblion). On distingue qu’ils sont ou relatifs directement à la réalité ou bien relatifs à une image, et alors ils sont : a) ou relatifs à une reproduction de la réalité, soit tableau, dessin, gravure, photographie, sculpture ; b) ou relatifs à une reproduction d’une reproduction faite à son tour par tableau, dessin, gravure, photographie ou sculpture.1. Réalité.
2. Reproduction de la réalité.
3. Écrit sur une reproduction de la réalité.1. Choses elles-mêmes.
2. La mention de chose dans la classification.
3. Le catalogue général inventoriant les choses en elles-mêmes ou appartenant à des collections déterminées.
4. Le catalogue (général ou particulier) de documents relatifs aux choses. 1. Auteur de l’original.
2. Auteur de la reproduction.
La disposition donnée à l’écriture sur le papier a quelque chose de fondamental. En principe on peut écrire normalement de gauche à droite et d’en dessus en dessous, mais l’inverse est possible. De droite à gauche, de bas en haut, on peut écrire et commencer par la première page à partir de l’extérieur ou par la page du milieu.En principe, l’écriture est linéaire, car elle suit l’énonciation des sons qui se succèdent dans le temps. La ligne a donc pris trois directions fondamentales : horizontale, verticale et retour. (Boustropheron).L’écriture pourrait-elle être transformée de simplement linéaire en surface et y aurait-il quelque parti à tirer d’une écriture plurilinéaire à la manière des partitions musicales ou des notations chimiques ? Sur des lignes superposées, ayant même direction, ou sur des lignes prenant d’un point central des directions diverses seraient écrits les développements d’un exposé qui se succèdent aujourd’hui linéairement.
BoustropheronANNEXE ERRATA : ( Page omise ).
373 bis.(…)
4. Depuis le XVIe siècle des efforts nombreux ont été faits en vue d’une réforme de l’orthographe française. Ils ont rencontré de l’opposition.
L’orthographe, disent les opposants, est une forme conventionalisée de l’écriture. Elle a l’avantage de s’imposer aux irrégularités des dialectes et aux changements historiques des sons. Elle lie les forces et les expressions d’une civilisation. Sans orthographe ou avec une orthographe phonétique, Shakespeare et la Bible ancienne seraient des œuvres étrangères pour les Anglais d’aujourd’hui. Le langage littéraire comme lien d’une civilisation et voix d’une nation doit être regardé d’abord comme un langage écrit, bien qu’il ne doive pas rester sans relation avec le parler pour devenir vivant.
Les grammairiens ont donc tenté un effort systématique pour établir un moyen de relation commun et bien authentique entre les communautés à dialectes divers d’une nation.
M. Brunetière a adressé à la réforme deux reproches : elle changerait la « figure » des mots et en altérerait l’« harmonie » et, ce faisant, elle transformerait le français en une sorte de volapük. M. Renard réplique qu’au XVIe et XVIIe siècle l’orthographe avait une autre figure, que dans les éditions d’aujourd’hui on la modernise et que Brunetière lui-même, dans son édition des « Sermons » de Bossuet, n’a pas respecté l’ancienne orthographe.
À la fin du XVIIIe siècle, l’Académie a simplifie en bloc 5.000 mots sur les 10.000 que comptait la langue. Et nul ne protesta.
(...)
Table des 10 Fondamentaux - Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Proof for the postface of Traité de documentation
L'univers. L'intelligence. La science. Le livre
Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p.41.
Archives Mundaneum-2105-09-28
Ce livre, commencé par un clair matin, s’achève précipitamment un soir aux ombres déjà lourdes. Je le dédie à ma femme, compagne, collaboratrice et gardienne des bons et des mauvais jours. Je le souhaite aux mains de mon petit-fils, l’autre génération. Ne pouvant en remettre le sort à mes compatriotes, je le confie à mes amis de toutes les nations : Décimalistes, Documentalistes, Humanistes, Mundanéistes !
On rapporte qu’Héraclite ne parvenant pas à intéresser ses contemporains, jeta son manuscrit derrière l’autel du Temple d’Artémise, dans l’espoir qu’il y serait retrouvé plus tard par des hommes de meilleure compréhension. Ainsi nous en parvinrent des fragments, objet déjà d’une immense littérature. — Il n’y a plus de Temple d’Artémise, mais il y a l’Imprimerie, il y a les Typographes, obscurs et loyaux amis.Bruxelles, hors le Palais Mondial, août 1934,où le jour 15e, ici se réunit le Conseil del’Institut International de Documentation.
LIBER : LUX, INSTRUMENTUM, CONSOLATIO : FICTIOMUNDUS : NATURE, HOMO, SOCIETAS, DEUS
NO
VAM EVOLVERE HUMANITATEM — MELIOREM EXALTARE
CIVILISATIONEM — ALTIORES CUM REBUS JUNGERE IDEAS —
OPUS MAXIMUM INSTRUERE MUNDANEUM.
,1. Trois points de vue tendent à prévaloir danstoute science : le statique, le dynamique, le génétiqueou évolutif. De même en Bibliologie. Très longtempsstatique, elle-même doit se faire maintenant largementévolutive et génétique.
La loi d’évolution est générale. On la retrouve dansles phénomènes biologiques, sociaux et ceux qui portent l’objet des autres sciences. Influence du milieu,procédés organiques divers et réitérés d’agrégationdes parties en un tout ; transition incessante d’unordre moins homogène, moins organique, moins efficace et moins parfait à un autre plus homogène, plusorganique, plus efficace et plus parfait.
Sous le nom d’« Histoire du Livre », des matériauxconsidérables ont été rassemblés, mais ils visent lesdétails plus que les ensembles. L’Histoire du Livre,distincte de l’histoire des sciences bibliologiques, seratraitée au chapitre qui envisage les livres aux diversesépoques.
Une histoire du livre détaillée est une source incomparable pour la compréhension réelle du livre tel qu’ilse présente aujourd’hui. Le livre est l’aboutissementd’une longue, très longue évolution et bien peu de sesdétails qui soient le résultat d’un hasard et d’un facteur arbitraire. On est stimulé ainsi à créer de nouveaux types, en connaissance plus complète des possibilités. Les notes historiques éclairent tout exposé etlui donnent une signification plus vive.
Il semble que pour nos objets familiers comme pournos connaissances, le plus difficile est d’en prendreconscience, de les détacher pour ainsi dire en nous-mêmes,pour leur faire prendre existence et consistance propre. C’est le « désaxement » facilité par l’histoire,qui rend possible cette « autonomisation ».
2. La Documentation, vieille comme l’homme au moment où il inscrivait ses premiers signes, a offert troisphases dans son développement récent :
1° Au sortir des temps modernes, les Bibliothèquesconstituent de grands centres d’érudition. Elles commandent l’activité intellectuelle et entreprennent l’œuvre deleur catalogue concurremment avec celle du collectionnement. C’est d’autre part chez elles et c’est avec leurs ressources en matériaux de toute nature que s’entreprennentalors les grandes compilations, recueils, dictionnaires, encyclopédies.
2° Ensuite la Bibliographie se dégage peu à peu de laBibliothèque. Elle naît des besoins, non d’une collectiondéterminée, qui est satisfaite par le catalogue, mais de laScience, désireuse de se servir des livres où qu’ils soiententreposés. Pour se constituer une méthode, — celle dela description des livres et des études sur les ensemblesde livres, — elle arrive bientôt à élargir la conceptionqu’elle se fait du livre lui-même jusqu’à lui substituer lanotion du document. À partir de ce moment, à l’étroit dansles anciens cadres, la Bibliographie s’affirme autonome,l’égale même de la Bibliothéconomie, et critique son particularisme. En travaillant dans la catégorie de l’universel,elle influence rapidement la science, la production intellectuelle elle-même, à laquelle elle apporte le moyen de sereprésenter plus clairement sa propre universalité.
3° Et maintenant voici qu’une nouvelle phase est commencée. Ce n’est plus ni celle de la Bibliothéconomie, nicelle de la Bibliographie, c’est celle de l’ensemble duLivre et du Document, la Documentation. L’une et l’autreen sont des parties, mais des parties rattachées à un corpsplus vaste, dont l’existence les élargit, les élève, les transforme.
On peut rapprocher tout ce développement de celuide la Chimie à travers les âges. Science théorique, industrie pratique, on ne trouve d’abord que les officines dumoyen âge avec chez quelques esprits la préoccupation duproblème de la matière, de ses espèces et de ses créations.La chimie naît lentement de l’Alchimie et de la Philosophie naturelle, et un moment vient, le nôtre, où toute lapharmacie est absorbée et réordonnée par la Chimie.
3. Il ne faudrait trop s’étonner que la Bibliologie nese constitue que de nos jours. Il fallait d’abord que leslivres existassent avant de pouvoir les décrire, les analyser et dégager de leur existence même des faits généraux. De même la Critique littéraire est apparue tardivement « le dernier produit d’une longue expériencedisait Longin, avec la tâche de constater l’état-civil desvivants et de relever les morts »,
Proudhon (sur l’Économie politique), a dit :
« L’Histoire de la Bibliologie est nécessairement prématurée si on la juge au point de vue d’une Science faite. Mais elle est lumineusement utile sous ce rapport qu’elle est le dernier degré que nous ayons à monter pour arriver au sanctuaire ».
Il y a des sciences qui se sont formées au sein desuniversités. D’autres hors les universités : ainsi la Statistique. Il est compréhensible que la Bibliologie sesoit constituée hors les universités et qu’elle s’imposeaujourd’hui à elles.
4. L’histoire des moyens de communications montreles phases suivantes :
Première époque. — D’abord le langage est le seulmoyen de communication. Plus tard, les nouvelles setransmettent par des signaux (feux de nuit, signauxpar le langage des tambours en Afrique). Plus tard, lesystème des messagers.Deuxième époque. — Communication par l’Écriture.
Le livre, l’écriture sont si importants qu’on dénomme période préhistorique celle qui va des premières manifestations humaines aux premiers documents écrits.
Troisième époque. — Communication par des appareils mécaniques. Imprimerie (journal), Télégraphie, Téléphone, Poste, Radiophonie.
XXe Siècle. — Nous nous sommes trouvés subitement en présence du livre en large collaboration de la publication périodique et continuelle, de la commercialisation, des formes matérielles nouvelles, notamment des répertoires sur fiches, de l’invasion du texte par l’image, des procédés de notation, de chiffrage et de diagramme, de la culture simultanée de toutes les sciences de leur application.
Peut-être sommes-nous à un moment aussi important dans l’Histoire du Livre qu’a été la découverte et la généralisation de l’imprimerie au XVTemplate:E siècle. En toute matière les grands changements d’orientation nécessitent de longues et patientes préparations. Après les efforts particuliers des dernières décades, nous assistons maintenant à ce qu’on pourrait appeler la rénovation de la pensée bibliologique.
5. Les phases du livre correspondent aux phases de la Pensée : 1° Les pensées primitives. 2° L’expression littéraire de la pensée morale, philologique, scientifique. 3° La science constituée. 4° L’étape nouvelle : la sci ence synthétisée, documentée, visualisée, mathématisée, se condensant, se ramassant pour mieux bondir plus loin et plus haut.
C’est la parole extérieure, la vérité, la phonation, qui a fini par modeler la parole intérieure, et a donné au travail de notre pensée l’expression verbale, une réalité presque tangible. De même, c’est l’écriture qui a donné une forme, une réalité à la science : l’écriture a peu à peu constitué les livres. D’une manière générale, on peut suivre cette histoire de la pensée cérébrée (cogitée) et se constituant peu à peu en un vaste organisme intellectuel, la science.
6. La science bibliologique dans sa première phase a été purement descriptive : La Bibliographie proprement dite. Dans une deuxième elle a tendu à devenir théorique : Bibliologie. Voici qu’elle tend à devenir technique, c’est-à-dire à influencer la confection du livre par des règles déduites de la théorie (Bibliotechnie). Cessant d’être la servante de livres tout faits, et insuffisamment bien faits, elle revendique une action sur les livres à faire. Elle prescrit à la fois les meilleures formes (abstraction faite du contenu) et l’opportunité d’écrire certains ouvrages selon les besoins scientifiques reconnus, ce qui est aujourd’hui livré entièrement à l’arbitraire des éditeurs et souvent des auteurs. Cette fonction, les sciences du livre ont à la partager avec l’organisation scientifique de chaque science.
Un livre représente un ensemble d’idées et de faits classés dans un certain ordre. On pourrait par la classification et la bibliographie tracer une carte très intéressante des livres faits et des livres restant à écrire ou possibles. En telles langues existent tels livres, en d’autres pas (livres possibles) ; de même en telle science on a étudié telle question à telle époque, ou en tel pays, ou sous tel aspect ; on n’a pas fait une étude intégrale de tous les pays, époques ou aspects ; ou bien on n’a pas fait de même dans d’autres sciences.
1. — Le livre traditionnel est formé de feuillets reliésportant chacun un texte en lignes à lire de gauche àdroite et successivement de haut en bas (les Orientauxécrivent et lisent des lignes de haut en bas ; les anciensavaient des « volumes » où le texte était enroulé).
2. — En fait, le contenu d’un livre peut être représentépar une seule ligne continue mais sectionnée en partieségales qui correspondent chacune à une page et ensuiteà une ligne de page. Ce sectionnement est matériel ; il neconcorde pas avec le sectionnement selon les divisionsintellectuelles de l’idée (chapitres, sections, paragraphes, alinéas).
3. — La disposition sous forme de feuilles ou fichesmobiles qui ne soient pas fixées par brochage ou reliure,permet d’obtenir les avantages des trois principes suivants :
a) Principe de la monographie. Chaque élément intellectuel d’un livre est (après avoir été sectionné de l’ensemble du texte) incorporé en un élément matériel correspondant.
b) Principe de la continuité et de la pluralité d’élaboration. Alors qu’un livre est élaboré intellectuellement par un seul ou par quelques collaborateurs et arrêté aprèsachèvement, les fiches permettent d’y travailler à unnombre illimité de per sonnes ; il ne doit jamais être tenupour achevé.
c) Principe de la multiplication des données. Pour fairefigurer les diverses données sous les divers ordres de classement (par exemple les ordres idéologiques, géographiques,chronologiques, etc.), on en multiplie les fiches.
4. — Les fiches ou feuillets s’organisent en Répertoires,disposés en Fichiers ou Classeurs, avec disposition verticale avec l’intermédiaire de fiches divisionnaires ou de dossiers.
5. — La Classification décimale exprime des classesdans un ordre relatif et non dans l’ordre absolu de nombres consécutifs. Elle fait fonction de pagination pour les Fichiers et Classeurs.
6. Deux méthodes générales sont en présence : fiches(feuilles) ou livres (registres). La première repose sur lamobilité des éléments composés, la seconde sur leur fixité.En combinant le système des fiches et feuilles avec leprincipe monographique, on obtient une coïncidence parfaite dans le document entre l’unité intellectuelle et l’unitéphysique du support écrit, entre le sectionnement de lapensée et les sections du livre dans le concret.
1. La Bibliologie possède un recueil important de Bibliographie dans l’Internationale Bibliographie des Buch und Bibliothekswesen : il parait régulièrement depuis 1926,année ou il se sépara du « Zentralblatt » et de ses suppléments. [7]
2. La Bibliologie possède aussi des recueils de matériaux,récents ouvrages ou périodiques qui sont à la basede toutes les considérations sur le livre. M. F. C. Lonchamp a publié un Manuel du Bibliophile français en 4volumes, 1600 p. avec 385 illustrations. C’est un ouvraged’ensemble, historique et bibliographique sur tout le livreet ses arts, depuis les origines jusqu’à nos jours. (1470-1921). (Imprimerie, illustration, reliure, ex-libris, etc.).
3. Les listes bibliographiques placées in fine de cetouvrage, ainsi que les n otes inframarginales au cours del’exposé, indiquent les principales contributions. Toutl’ensemble constitue à ce jour la source des sciences bibliologiques et documentaires.
Abréviation | 222.22 |
Abstraction | 513.2 |
Acquisitions | 262.42 |
Administration (Documentation) | 424.4 |
Aération | 414.7 |
Affiches | 242.34 |
Allégories | 222.02 |
Almanach | 241.32 |
Alphabet | 222 14 |
Amour du Livre | 258.2 |
Analyse et synthèse | 132 |
Analyses (résumé) | 255.5 |
Annuaires | 241.33 |
Anthologie | 241.84 |
Anticipations | 521 |
Architecture | 213.75 |
Archives | 242.4 |
Archives administratives | 424.4 |
Archives anciennes | 422.5 |
Art | 243.7 |
Associations | 163 |
Atlas | 242.28 |
Atlas encyclopédique | 422.34 |
Auteurs | 251.2 |
Autodidaxie | 257.94 |
Avenir du Livre | 521 |
Biblio-économie | 4 |
Bibliographie | 255 |
Bibliothéconomie | 262.4 |
Bibliothèques | 262 |
Bibliologie | 1 |
Bibliologie pédagogique | 157 |
Bibliologie pure | 142 |
Bibliologie technologique | 156 |
Bibliométrie | 124 |
Biblion | 211.3 |
Bibliothécaire | 115.1 |
Bibliothechnie | 4 |
Bibliothèque | 282 |
Bibliothèque Mondiale | 422.24 |
Biologie | 512.5 |
Bouquinerie | 253.234 |
Brochures | 241.11 |
Bureaux | 424.4 |
But | 411.41 |
Cachets | 242.63 |
Calligraphie | 222.151 |
Caractères typographiques | 222.153 - 222.43 |
Caractéristiques du Livre | 212 |
Cartes | 242.2 |
Cartes à Jouer | 242.362 |
Cartes postales illustrées | 212.361 |
C. D. (Classification décimale) | 412.36 |
Catalogue | 241.5 - 255 |
Censure | 256.4 |
Cinéma | 213.5 |
Cinémathèque | 243.39 |
Circulation du Livre | 253 |
Citations | 255.6 |
Cité Mondiale | 425.2 |
Classeurs | 412.8 |
Classification | 224.5 - 412.3 |
Classification décimale | 412.36 |
Codification | 422.35 |
Collections | 241.1 |
Colportage | 253.232 |
Commentaires des textes | 241.44 |
Commerce extérieur | 253.27 |
Composition | 251.33 |
Composition littéraire | 224.1 |
Composition mécanique | 252.7 |
Comptabilité | 253.284 |
Conservation du livre | 259.1 |
Contrat d’édition | 253.14 |
Convention | 417.2 |
Coopération | 411.55 |
Critique | 256.1 |
Cryptographie | 222.163 |
Dactylographie | 222.152 |
Décoration | 222.33 |
Définitions du livre | 211.5 |
Dépôt | 421.3 |
Description du livre | 255 |
Dessin | 242.32 |
Destruction du livre | 259.2 |
Dictionnaire | 241.22 |
Diffusion du livre | 254 |
Disques | 243.2 |
Distribution | 253 |
Document | 411.1 |
Documentation | 411.2 |
Documentation administrative | 422.4 |
Documentologie | 1 |
Dossiers documentaires | 422.31 |
Douane | 253.273 |
Droit | 281.4 |
Droit du titre | 231.19 |
Échange | 421.3 |
Écriture | 222.1 |
Écriture des aveugles | 222 164 |
Écrivains | 251.27 |
Édition | 253.1 |
Édition mondiale | 421.12 |
Éléments graphiques | 222 |
Éléments intellectuels | 224 |
Éléments linguistiques. Langues | 223 |
Encouragement au livre | 164 |
Encres | 222.142 |
Encyclopédie | 241.22 |
Enluminure | 242.13 |
Enseignement | 157 - 162 |
Enseignement par soi-même | 257.94 |
Ensembles à réaliser | 42 |
Ensembles de livres | 3 |
Enveloppe du livre | 221.3 |
Épigraphe | 242.6 |
Époques (Livres aux diverses) | 323 |
Équation du livre | 212.5 |
Espèces de livres | 24 |
Estampes | 242.3 |
Esthétique du livre | 222.4 |
Étalages | 253.282 |
Études | 16 |
Ex-libris | 242.363 |
Exportation | 253.271 |
Exposés | 224 |
Évolution du livre | 323 |
Exposition | 243.1 |
Facture Intellectuelle | 251 |
Facture matérielle | 252 |
Faux | 259.29 |
Fêtes | 213.6 |
Feu | 259.26 |
Feuilles encyclopédiques | 422.33 |
Fiches | 412.6 |
Fichiers | 422.32 |
Film | 243.3 |
Film parlant | 243.35 |
Finances | 417.1 |
Foires aux livres | 253 235 |
Fonction du livre | 25 |
Fonds | 262.3 |
Formats | 221.22 |
Formes | 221.21 |
Fundamenta | 0 |
Graphie en général | 222.0 |
Graphologie | 222.152 |
Gravures | 242.3 |
Histoire de la Bibliologie | 17 |
Histoire des Bibliothèqu es | 262 12 |
Histoire du Livre | 323 |
Histoire littéraire | 256.1 |
Iconographie | 242.3 |
Idéographie | 222.161 |
I. I. B. | 424.1 |
Illustration | 222.3 |
Illusion | 513.4 |
Institut Intern. de Documentation | 424.1 |
Images | 222.3 |
Imprimerie | 252 |
Imprimeurs | 252.3 |
Incunables | 242.19 |
Influence du livre | 241.3 - 258.1 |
Influence | 241.327 |
Inscriptions | 212.61 |
Installations | 413.3 |
Instruments intellectuels | 159 |
Inventaires | 255 |
Journaux | 211.32 |
Justification | 222.45 |
Langues | 223 |
Langues internationales | 223.7 |
Lecteurs | 211.328 |
Lecture | 257 |
Librairie | 253.2 - 421.3 |
Librairie ancienne | 253.234 |
Linguistique | 152 |
Littérature | 324 |
Liturgie | 243.6 |
Livre proprement dit | 241.14 |
Livre universel | 422.3 |
Locaux | 213.342 - 253.281 - 414 |
Logique bibliologique | 154 |
Lois bibliologique | 51 |
Machines | 413 12 |
Manuscrit (auteur) | 251.33 |
Manuscrits | 242.1 |
Matériel | 243.1 - 413.1 |
Matériel didactique | 243.1 |
Mathé-bibliologie | 124.4 |
Mathématiques | 512 2 |
Matières (Livre dans les diverses) | 321 |
Matières premières | 413.4 |
Mécanique | 512.3 |
Médailles | 242.62 |
Messagerie | 253.233 |
Mesure des livres | 124.2 |
Métaphysique | 512.8 |
Métaphychie | 512.8 |
Méthodes | 412 |
Monnaies | 242.62 |
Monument. Figures | 242.6 |
Motifs décoratifs | 222.33 |
Mundaneum | 425.2 |
Musée | 243.1 - 422.6 |
Musique | 242.5 |
Nomenclature | 122 |
Notation | 222.21 |
Notation musicale | 242.55 |
Notes | 257.7 |
Notices bibliographiques | 231.18 |
Notices catalographiques | 255.85 |
Notion du livre | 211 |
Objets | 243.1 |
Œuvre | 251.2 |
Œuvres d’art | 243.7 |
Offices de Documentation | 261 |
Opérations | 25 - 416 |
Opinion publique | 241.323 - 258.12 |
Organisation mondiale | 425.2 |
Organisation de la documentation | 4 |
Organisation Travail Intellectuel. | 425.1 |
Organismes de la Documentation | 26 |
Orthographe | 223.6 |
Outillage | 243.1 - 413 |
Ouvrages d’ensemble | 241.2 |
Palais Mondial | 425.2 |
Paléographie | 222.151 |
Papier | 221.1 |
Papyrus | 242.18 |
Parole | 223.21 |
Parole et l’Écrit | 223.2 |
Parties du livre | 23 |
Partitions musicales | 242 56 |
Pays (Livre dans les divers) | 322 |
Personnes | 415 |
Philologie bibliographique | 152 |
Phonogramme | 243.2 |
Photographie | 242.37 |
Physico-chimie | 512.4 |
Plagiat | 211.86 |
Plan | 242.27 - 411.42 |
Poste | 253.32 |
Presse | 241.32 |
Presses | 252.8 |
Prix | 253.26 |
Problème | 14 - 411.3 |
Projection | 242.38 |
Propagande | 258.12 |
Psychologie | 512.6 |
Psychologie bibliologique | 155 |
Publications | 421.11 |
Public. Lecteurs | 241.328 |
Radiophonie | 243.4 |
Radio-téléphotographie | 243.52 |
Recueils de textes | 241.4 |
Recherches | 161 - 251.32 |
Recherches bibliographiques | 261.3 |
Rédaction | 251.33 |
Références | 412.7 |
Registres | 412.6 |
Règlements | 417.3 |
Règles | 412.1 |
Règles bibliographiques | 255.85 |
Reliure | 221.31 |
Répartition du livre | 254 |
Répertoires | 412.8 - 422.32 |
Répertoire Bibliograph. universel | 422.1 |
Reproduction du livre | 252 |
Réseau universel | 424 |
Résumé (Analyses) | 255.5 |
Résumé de l'ouvrage | 6 |
Rhétorique | 224.1 |
Rognage des livres | 221.33 |
Romans | 258.14 |
Sceaux | 242.63 |
Schémas | 222.32 |
Science | 154 - 411.44 |
Sculpture | 243.77 |
Services de documentation | 261 |
Signalisation | 22.03 - 223.92 |
Social | 513.5 |
Sociologie | 512.7 |
Sociologie bibliologique | 153 |
Sources (Bibliologie) | 165 |
Spectacles | 243.6 |
Standardisation | 411.54 |
Statistique | 124.3 |
Sténographie | 222.162 |
Structure du livre | 23 |
Style | 224.2 |
Substituts du livre | 243 |
Supports (substances) | 221.18 |
Symboles | 222.02 |
Synthèse | 132 |
Synthèse bibliologique | 5 |
Systèmes bibliologiques | 133 |
Taxonomie | 412.38 |
Télégraphie | 253.33 |
Téléphones | 253.34 |
Téléphotographie | 243.52 |
Télévision | 243.5 |
Terminologie, biologie | 122 |
Terminologie scientifique | 223.8 |
Théâtre | 243.6 |
Théologie | 512.8 |
Titre | 231.1 |
Traductions | 223.91 - 241.83 |
Traité | 241.21 |
Transports | 253.3 |
Travail intellectuel | 251.1 - 425 |
T. S. F. | 243. 4 |
Universalité | 411.52 |
Utilisation du livre | 257 |
Ventes publiques | 253.236 |
Vie | 158 |
Vocabulaire | 223.13 |
Vol | 259.29 |
Caractéristique. — La Classification décimale répond aux dix caractéristiques de la définition suivante :1° Classification systématique dans sa disposition et encyclopédique dans son contenu.
2° Notation décimale, dont les nombres se combinent entre eux selon certaines fonctions correspondant aux aspects fondamentaux des documents.
3° Classification exposée dans des Tables à doubles entrées, l’une méthodique et l’autre alphabétique.
4° Permettant à volonté une indexation sommaire ou détaillée.
5° D’application universelle à toutes espèces de documents e
t objets.
6° À toutes les collections ou parties d’un organisme documentaire.
7° Appropriée aux besoins de la science spéculative et à ceux de l’activité pratique.
8° Susceptible à la fois d’invariabilité et de développement illimité.
9° Instrument prenant place dans l’Organisation internationale de la Documentation.
10° La Documentation conçue elle-même comme base de l’Organisation mondiale du Travail intellectuel (voir Publication n° 51 de l’Institut International de Bibliographie).La Classification décimale, elle, se présente comme une vaste systématique des connaissances, sorte de « table de matières des tables de matières » de tous les traités et periodiques spéciaux. Mais comme il serait impossible de retrouver dans semblables classifications la place assignéeà un sujet par rapport à un autre sujet, un numérotagemarquant l’ordre, s’impose. Ce numérotage est décimal,ce qu’un exemple fera bien comprendre. Voici l’allotropie,elle sera classée ainsi :
5e classe Sciences naturelles.
4e groupe Chimie pure.
1re division Théories chimiques.
7e subdivision Allotropie
???????
soit : 541.7.
En ce sens, la table des matières pourrait être considérée comme la table des tables (voir aussi: le système des systèmes)
1. hiérarchie (nomenclature et typographie)
La table systématique des matières, malgré une série d'incohérences, décrit une organisation des parties du Traité dans un ordre numérique croissant et hiérarchisé. Ainsi, les codes de classification listés décrivent une gradation des sujets allant du général au particulier, même si tous ne sont pas traités de façon systématique et sur le même nombre de niveaux. En tout, on dénombre au maximum sept niveaux de contenu.
exemple
niveau 1 | 2 | Le Livre et le Document. |
niveau 2 | 24 | Espèces. Classes. Familles d’ouvrages. |
niveau 3 | 241 | Documents dits bibliographiques |
niveau 4 | (241.3) | (-) |
niveau 5 | (241).32 | Journaux |
niveau 6 | (241).324 | Caractéristiques |
niveau 7 | (241 ).(324).1. | Espèces de presse |
Les ( ) représentent la numérotation qu’Otlet ne reprend pas dans la nomenclature de la Table systématique des matières. Pour des raisons de facilité de lecture probablement. Visuellement, il utilise des graisses et des typographies de tailles différentes permettant d'identifier les niveaux, mais qu’il réduit au nombre de 5 et parfois utilisant une hiérarchie visuelle différente que par rapport à leur emplacement dans le livre. Ainsi, tout d’un coup, la section 243.39 Documentation. Cinémathèque. Cinécatalographie (5e niveau) prend l’importance d’un chapitre de second rang comme 21. Le livre en général.Le 4e niveau de cet exemple est inexistant dans l’ouvrage. S’agit-il tout simplement d’un oubli ou n’a-t-il pas encore été développé au moment de la sortie du livre?
2. Numérotation
Comme nombreuses de ses idées déclinées sous une forme numérotée, Otlet opte pour une numérotation décimale (base 10), à l’instar de la classification décimale universelle.Dans la table, il ne note cependant pas de façon systématique le numéro entier des parties, ce qui ne permet pas toujours de contextutaliser où l’on se trouve — voir le tableau des niveaux plus haut — mais bien à l’intérieur de l’ouvrage, ce qui permet à tout moment de voir à quel niveau on se trouve en fonction du nombre de chiffres. Cette codification abstraite ne permet cependant pas de se situer aisément une fois dans la le cture.
3. Coquilles
De Nombreuses coquilles subsistent dans la liste numérotée de la table, bien que certaines d’entre elles soient corrigées à l’intérieur de l’ouvrage.Les types de coquille sont:
A. le trou (un partie manque dans la suite pour faire le lien avec une partie subordonnée)
exemple
Il y a un trou dans la nomenclature. Logiquement il faudrait retrouver le titre intermédiaire décrivant le passage vers la presse
ou il y a erreur de numérotation :
B. la répétition: plusieurs sections comportent la même adresse numérotée l’un à la suite de l’autre (ex: (222.1).151 voir ci-après) ou deux sujets sont répétés (ex: (243).381 et (243)382 = Point de vue commercial)
C. dans une suite numérotée, Otlet repart dans une direction inversée de la numérotationexemple:
[4. modèles et termes A DEVELOPPERmodèles récurents: notions- généralités-caractéristiques-espèces-but… (à dével opper)> doublonsanalyse des fréquences (listes des mots)]
La table des matières ne nous permet pas d’entrer dans le Traité avec une vision panoptique du livre. Elle témoigne d’un arrangement de fragments distribués pour pouvoir exister dans le médium du livre. Mais les parties ainsi structurées s’apparentent clairement par leur disposition numérotée à des fiches autonomes, à des unités documentaires qui bien que certaines fonctionnant par groupes, forment des entités satellitaires plutôt qu’ordonnées dans une logique linéaire d'écriture apparentée au medium du livre. Bien que très détaillée, la table des matières ne reprend pas tous les fragments d’Otlet dans l’ordre qu’il aurait souhaité les présenter. Il aurait sans doute bien souhaité un 8e niveau de lecture, qui est sans doute celui que représente l’index alphabétique. En effet, celui-ci ne remplit pas la fonction d’une série de termes croisés se retrouvant à plusieurs endroits du livre, mais constitue une liste de notions autonomes, issues de la table des matières avec leur numérotation assignée, parfois désignées autrement. Ainsi, pour « 231.19 Régime juridique du titre » on retrouve « Droit — du titre 231.19 » en index. Dans son Index alphabétique, Otlet décontextualise des notions qui une fois classées alphabétiquement retrouvent leur géolocalisation exacte dans le livre et permettent une entrée dans les contenus de manière transversale. Cela lui permet de rassembler notamment sous une même discipline plusieurs parties du livre réparties à des endroits différents.
Histoire de la Bibliologie.............17
Ce n’est d’ailleurs sans doute pas par hasard qu’Otlet oppose graphiquement et de manière symétrique la pagination de l'ouvrage aux numéros de section correspondants, comme pour déjà envisager une description spatiale du livre, non plus déterminée par les pages mais par l'action du classement. L'idée étant de se repérer et de retrouver à tout moment l’information par sa numérotation, comme dans les livres classés et rangés dans les rayons d'une bibliothèque.
Ainsi de manière ébauchée et parfois non systématique, Otlet nous plonge dans le livre document [8], celui dessiné par les données, comme meta-document, expérimentation concrète de ses idées, non seulement dans le système d’écriture — de la note au livre — mais également dans la pensée de son contenant, envisagé comme un dispositif de lecture.Ce qui vient confirmer cette absence de conception linéaire de son écriture est le fait surprenant —prêtant à une certaine confusion— d’avoir intitulé et/ou gardé le même titre de section pour les chapitres principaux 2. et 3. Ce qui tend à prétendre encore une fois que les notions ne sont pas affaires de corrélation ou de contextualisation mais de classement, peu importe leur localisation dans le livre ou dans la bibliothèque. Les deux chapitres parlent bien —et de façon assumée à en voir le têtières de pages— du Livre et du Document mais l’un comme une description du medium-livre et de ses composants, de sa structure et de ses documents annexés –jusqu’à ses substituts en passant par sa réalisation et sa diffusion–, tandis que le second est déjà ce qui préfigure à une anticipation du livre "nouveau", à savoir
comment des méthodes de dépouillement, de classification et de mise en relation vont créer des « 42 éléments ou ensembles à réaliser ».On pourra déplorer le caractère inachevé, fait à la hâte, truffé de coquilles, du Traité de documentation, mais on pourra aussi le considérer comme une expérience en puissance d’une pensée en devenir qui repose sur sa propre démonstration. Ce livre est le témoin de cette expérience qui ne demande aujourd’hui plus qu’à être analysé, annoté, commenté.
Table des 10 Fondamentaux - Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
Archives Mundaneum-2105-09-28
ANNEXE ERRATA : ( Page omise ).
373 bis.Abréviation | 222.22 |
Abstraction | 513.2 |
Acquisitions | 262.42 |
Administration (Documentation) | 424.4 |
Aération | 414.7 |
Affiches | 242.34 |
Allégories | 222.02 |
Almanach | 241.32 |
Alphabet | 222 14 |
Amour du Livre | 258.2 |
Analyse et synthèse | 132 |
Analyses (résumé) | 255.5 |
Annuaires | 241.33 |
Anthologie | 241.84 |
Anticipations | 521 |
Architecture | 213.75 |
Archives | 242.4 | Archives administratives | 424.4 |
Archives anciennes | 422.5 |
Art | 243.7 |
Associations | 163 |
Atlas | 242.28 |
Atlas encyclopédique | 422.34 |
Auteurs | 251.2 |
Autodidaxie | 257.94 |
Avenir du Livre | 521 |
Biblio-économie | 4 |
Bibliographie | 255 |
Bibliothéconomie | 262.4 |
Bibliothèques | 262 |
Bibliologie | 1 |
Bibliologie pédagogique | 157 |
Bibliologie pure | 142 |
Bibliologie technologique | 156 |
Bibliométrie | 124 |
Biblion | 211.3 |
Bibliothécaire | 115.1 |
Bibliothechnie | 4 |
Bibliothèque | 282 |
Bibliothèque Mondiale | 422.24 |
Biologie | 512.5 |
Bouquinerie | 253.234 |
Brochures | 241.11 |
Bureaux | 424.4 |
But | 411.41 |
Cachets | 242.63 |
Calligraphie | 222.151 |
Caractères typographiques | 222.153 - 222.43 |
Caractéristiques du Livre | 212 |
Cartes | 242.2 |
Cartes à Jouer | 242.362 |
Cartes postales illustrées | 212.361 |
C. D. (Classification décimale) | 412.36 |
Catalogue | 241.5 - 255 |
Censure | 256.4 |
Cinéma | 213.5 |
243.39 | |
Circulation du Livre | 253 |
Citations | 255.6 |
Cité Mondiale | 425.2 |
Classeurs | 412.8 |
Classification | 224.5 - 412.3 |
Classification décimale | 412.36 |
Codification | 422.35 |
Collections | 241.1 |
Colportage | 253.232 |
Commentaires des textes | 241.44 |
Commerce extérieur | 253.27 |
Composition | 251.33 |
Composition littéraire | 224.1 |
Composition mécanique | 252.7 |
Comptabilité | 253.284 |
Conservation du livre | 259.1 |
Contrat d’édition | 253.14 |
Convention | 417.2 |
Coopération | 411.55 |
Critique | 256.1 |
Cryptographie | 222.163 |
Dactylographie | 222.152 |
Décoration | 222.33 |
Définitions du livre | 211.5 |
Dépôt | 421.3 |
Description du livre | 255 |
Dessin | 242.32 |
Destruction du livre | 259.2 |
Dictionnaire | 241.22 |
Diffusion du livre | 254 |
Disques | 243.2 |
Distribution | 253 |
Document | 411.1 |
Documentation | 411.2 |
Documentation administrative | 422.4 |
Documentologie | 1 |
Dossiers documentaires | 422.31 |
Douane | 253.273 |
Droit | 281.4 |
Droit du titre | 231.19 |
Échange | 421.3 |
Écriture | 222.1 |
Écriture des aveugles | 222 164 |
Écrivains | 251.27 |
Édition | 253.1 |
Édition mondiale | 421.12 |
Éléments graphiques | 222 |
Éléments intellectuels | 224 |
Éléments linguistiques. Langues | 223 |
Encouragement au livre | 164 |
Encres | 222.142 |
Encyclopédie | 241.22 |
Enluminure | 242.13 |
Enseignement | 157 - 162 |
Enseignement par soi-même | 257.94 |
Ensembles à réaliser | 42 |
Ensembles de livres | 3 |
Enveloppe du livre | 221.3 |
Épigraphe | 242.6 |
Époques (Livres aux diverses) | 323 |
Équation du livre | 212.5 |
Espèces de livres | 24 |
Estampes | 242.3 |
Esthétique du livre | 222.4 |
Étalages | 253.282 |
Études | 16 |
Ex-libris | 242.363 |
Exportation | 253.271 |
Exposés | 224 |
Évolution du livre | 323 |
Exposition | 243.1 |
Facture Intellectuelle | 251 |
Facture matérielle | 252 |
Faux | 259.29 |
Fêtes | 213.6 |
Feu | 259.26 |
Feuilles encyclopédiques | 422.33 |
Fiches | 412.6 |
Fichiers | 422.32 |
Film | 243.3 |
Film parlant | 243.35< /td> |
Finances | 417.1 |
Foires aux livres | 253 235 |
Fonction du livre | 25 |
Fonds | 262.3 |
Formats | 221.22 |
Formes | 221.21 |
Fundamenta | 0 |
Graphie en général | 222.0 |
Graphologie | 222.152 |
Gravures | 242.3 |
Histoire de la Bibliologie | 17 |
Histoire des Bibliothèques | 262 12 |
Histoire du Livre | 323 |
Histoire littéraire | 256.1 |
Iconographie | 242.3 |
Idéographie | 222.161 |
I. I. B. | 424.1 |
Illustration | 222.3 |
Illusion | 513.4 |
Institut Intern. de Documentation | 424.1 |
Images | 222.3 |
Imprimerie | 252 |
Imprimeurs | 252.3 |
Incunables | 242.19 |
Influence du livre | 241.3 - 258.1 |
Influence | 241.327 |
Inscriptions | 212.61 |
Installations | 413.3 |
Instruments intellectuels | 159 |
Inventaires | 255 |
Journaux | 211.32 |
Justification | 222.45 |
Langues | 223 |
Langues internationales | 223.7 |
Lecteurs | 211.328 |
Lecture | 257 |
Librairie | 253.2 - 421.3 |
Librairie ancienne | 253.234 |
Linguistique | 152 |
Littérature | 324 |
Liturgie | 243.6 |
Livre propr ement dit | 241.14 |
Livre universel | 422.3 |
Locaux | 213.342 - 253.281 - 414 |
Logique bibliologique | 154 |
Lois bibliologique | 51 |
Machines | 413 12 |
Manuscrit (auteur) | 251.33 |
Manuscrits | 242.1 |
Matériel | 243.1 - 413.1 |
Matériel didactique | 243.1 |
Mathé-bibliologie | 124.4 |
Mathématiques | 512 2 |
Matières (Livre dans les diverses) | 321 |
Matières premières | 413.4 |
Mécanique | 512.3 |
Médailles | 242.62 |
Messagerie | 253.233 |
Mesure des livres | 124.2 |
Métaphysique | 512.8 |
Métaphychie | 512.8 |
Méthodes | 412 |
Monnaies | 242.62 |
Monument. Figures | 242.6 |
Motifs décoratifs | 222.33 |
Mundaneum | 425.2 |
Musée | 243.1 - 422.6 |
Musique | 242.5 |
Nomenclature | 122 |
Notation | 222.21 |
Notation musicale | 242.55 |
Notes | 257.7 |
Notices bibliographiques | 231.18 |
Notices catalographiques | 255.85 |
Notion du livre | 211 |
Objets | 243.1 |
Œuvre | 251.2 |
Œuvres d’art | 243.7 |
Offices de Documentation | 261 |
Opérations | 25 - 416 |
Opinion publique | 241.323 - 258.12 |
Organisation mondiale td> | 425.2 |
Organisation de la documentation | 4 |
Organisation Travail Intellectuel. | 425.1 |
Organismes de la Documentation | 26 |
Orthographe | 223.6 |
Outillage | 243.1 - 413 |
Ouvrages d’ensemble | 241.2 |
Palais Mondial | 425.2 |
Paléographie | 222.151 |
Papier | 221.1 |
Papyrus | 242.18 |
Parole | 223.21 |
Parole et l’Écrit | 223.2 |
Parties du livre | 23 |
Partitions musicales | 242 56 |
Pays (Livre dans les divers) | 322 |
Personnes | 415 |
Philologie bibliographique | 152 |
Phonogramme | 243.2 |
Photographie | 242.37 |
Physico-chimie | 512.4 |
Plagiat | 211.86 |
Plan | 242.27 - 411.42 |
Poste | 253.32 |
Presse | 241.32 |
Presses | 252.8 |
Prix | 253.26 |
Problème | 14 - 411.3 |
Projection | 242.38 |
Propagande | 258.12 |
Psychologie | 512.6 |
Psychologie bibliologique | 155 |
Publications | 421.11 |
Public. Lecteurs | 241.328 |
Radiophonie | 243.4 |
Radio-téléphotographie | 243.52 |
Recueils de textes | 241.4 |
Recherches | 161 - 251.32 |
Recherches bibliographiques | 261.3 |
Rédaction | 251.33 |
Références | 412.7 |
Registres | 412.6 |
Règlements | 417.3 |
Règles | 412.1 |
Règles bibliographiques | 255.85 |
Reliure | 221.31 |
Répartition du livre | 254 |
Répertoires | 412.8 - 422.32 |
Répertoire Bibliograph. universel | 422.1 |
Reproduction du livre | 252 |
Réseau universel | 424 |
Résumé (Analyses) | 255.5 |
Résumé de l'ouvrage | 6 |
Rhétorique | 224.1 |
Rognage des livres | 221.33 |
Romans | 258.14 |
Sceaux | 242.63 |
Schémas | 222.32 |
Science | 154 - 411.44 |
Sculpture | 243.77 |
Services de documentation | 261 |
Signalisation | 22.03 - 223.92 |
Social | 513.5 |
Sociologie | 512.7 |
Sociologie bibliologique | 153 |
Sources (Bibliologie) | 165 |
Spectacles | 243.6 |
Standardisation | 411.54 |
Statistique | 124.3 |
Sténographie | 222.162 |
Structure du livre | 23 |
Style | 224.2 |
Substituts du livre | 243 |
Supports (substances) | 221.18 |
Symboles | 222.02 |
Synthèse | 132 |
Synthèse bibliologique | 5 |
Systèmes bibliologiques | 133 |
Taxonomie | 412.38 |
Télégraphie | 253.33 |
Téléphones | 253.34 |
Téléphoto graphie | 243.52 |
Télévision | 243.5 |
Terminologie, biologie | 122 |
Terminologie scientifique | 223.8 |
Théâtre | 243.6 |
Théologie | 512.8 |
Titre | 231.1 |
Traductions | 223.91 - 241.83 |
Traité | 241.21 |
Transports | 253.3 |
Travail intellectuel | 251.1 - 425 |
T. S. F. | 243.4 |
Universalité | 411.52 |
Utilisation du livre | 257 |
Ventes publiques | 253.236 |
Vie | 158 |
Vocabulaire | 223.13 |
Vol | 259.29 |
L'organisation mondiale du Travail intellectuel
1934
Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p.418.
Sous une forme condensée et en se reportant auxtableaux ci-après des éléments et de la structure du livre,la définition générale peut prendre la forme suivante d’uneéquation énumérant les facteurs :
Ce qui se lit : Livre = éléments (éléments matières +éléments graphiques + éléments linguistiques + élémentsintellectuels) : Structure (reliu re + frontispice + préliminaires + corps de l’ouvrage + tables + appendices).
En exprimant ainsi la détermination d’un espace (lieu)et d’un temps (date) et les données relatives a l’auteur,l’équation se complète ainsi :
Francesco Lumachi (Nella republica del Libro, FirenzeLumachi. 1907, p. 190) donne du livre la formule suivantenon complète :
A = auteur ; t = typographie : e = éditeur ; l = libraire ; P = public ; L = livre.