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Il y a 10 ans.

Les squats du bloc Toison d'Or/Chevaliers/Drapiers s'étaient maintenus à la faveur du changement de majorité à Ixelles. Celui-ci s'était opéré pour une grande part en raison de l'implication du MR et du Bourgemestre DJDA( de Jonghe d'Ardoye) dans le projet immobilier pharaonique au parfum de scandale auquel les squatteurs s'opposaient. Cette lutte s'étant révélée un coup de pouce inespéré à l'opposition PS-Écolo (à l'occasion des élections communales 2000), celle-ci ne pouvait décemment pas lâcher ces alliés de la dernière heure (même si très atypiques) aux prises avec les promoteurs.

SAUF QUE l'association ayant pris possession d'une partie des lieux était chaperonnée par un gourou associatif qui était loin de faire l'unanimité auprès de tous les squatteurs.
Les occupants du « 11-13 chevaliers » s'étaient très tôt défiés des politiques et stratégies menées par les proches dudit gourou, si bien qu'alors que ceux-ci, avec le soutien de la commune, avaient arraché aux promoteurs un accord d'occupation précaire, c'était au prix d'un désaveu de solidarité vis-à-vis des « chevaliers ».
Peu avant l'été 2001, une tentative d'expulsion de cette maison était menée par le pouvoir communal, avortée grâce à une résistance largement soutenue de l'extérieur.
Moins de deux mois plus tard, 29 juillet le drame : aux petites heures du matin, un ou des individus (qui n'ont jamais été identifiés) boutaient le feu à des matelas et meubles aspergés d'un liquide inflammable au pied d'une cage d'escalier.
Igor Tschay, poète et musicien d'origine ukrainienne perdait la vie en se défenestrant et s’empalant en tentant d'échapper aux flammes. Plusieurs autres ont souffert d'asphyxie et de brûlures graves.
Dans la foulée, les autres squats incontrôlés étaient « nettoyés pour raisons de sécurité », et ne subsistaient que les maisons occupées de la rue des drapiers.

Début 2003, respectant les termes du contrat précaire, les derniers squatteurs cédaient la place aux promoteurs. Qu'on fait ceux-ci depuis ? Le pâté est resté vide pendant environ un an avant qu'ils n'actionnent les pelleteuses pour tout mettre à plat. Et le chancre a servi à des « événements », « performance », expos itinérantes promotionnelles etc.
Ce morne terrain vague s'offre encore aujourd'hui à la vue « et au repos » des badauds et consommateurs chics de l'avenue de la Toison d'or...


Toutes les personnes et associations concernées par le droit à un logement décent sont invitées à apporter leur concours à une action symbolique sur le lieu, fin juillet 2010


révision 16/6 :

Il y a 10 ans.

Les squats du bloc Toison d'Or/Chevaliers/Drapiers s'étaient maintenus à la faveur du changement de majorité à Ixelles. Celui-ci s'était opéré pour une grande part en raison de l'implication du MR et du Bourgemestre DJDA (de Jonghe d'Ardoye)  dans le projet immobilier pharaonique au parfum de scandale auquel les squatteurs s'opposaient. Cette lutte s'étant révélée un coup de pouce inespéré à l'opposition PS-Écolo (à l'occasion des élections communales 2000), celle-ci ne pouvait décemment pas lâcher ces alliés de la dernière heure (même si très atypiques) aux prises avec les promoteurs.

SAUF QUE l'association ayant pris possession d'une partie des lieux était chaperonnée par un gourou associatif qui était loin de faire l'unanimité auprès de tous les squatteurs.
Les occupants du 11-13 chevaliers,  « l'ïlot Soleil », s'étaient très tôt défiés des politiques et stratégies menées par les proches dudit gourou, si bien qu'alors que ceux-ci, avec le soutien de la commune, avaient arraché aux promoteurs un accord d'occupation précaire, c'était au prix d'un désaveu de solidarité vis-à-vis des « chevaliers ».
Peu avant l'été 2001, une tentative d'expulsion de cette maison était menée par le pouvoir communal, avortée grâce à une résistance largement soutenue de l'extérieur.
Moins de deux mois plus tard, 29 juillet (28 ?) le drame : aux petites heures du matin, un ou des individus (qui n'ont jamais été identifiés) boutaient le feu à des matelas et meubles aspergés d'un liquide inflammable au pied d'une cage d'escalier.
Igor Tschay, poète et musicien d'origine ukrainienne perdait la vie en se défenestrant et s’empalant en tentant d'échapper aux flammes. Plusieurs autres ont souffert d'asphyxie et de brûlures graves.
Dans la foulée, les autres squats incontrôlés étaient « nettoyés pour raisons de sécurité », et ne subsistaient que les maisons occupées de la rue des drapiers.

Début 2003, respectant les termes du contrat précaire, les derniers squatteurs cédaient la place aux promoteurs. Qu'on fait ceux-ci depuis ? Le pâté est resté vide pendant environ un an avant qu'ils n'actionnent les pelleteuses pour tout mettre à plat. Et le chancre a servi à des « événements », « performances », expos itinérantes promotionnelles etc.
Ce morne terrain vague s'offre encore aujourd'hui à la vue « et au repos » des badauds et consommateurs chics de l'avenue de la Toison d'or...


Toutes les personnes et associations concernées par le droit à un logement décent sont invitées à apporter leur concours à une action symbolique sur le lieu, fin juillet 2011.